L’EGLISE dans sa forme actuelle remonte au XVIIe siècle. Vraisemblablement, existait à cette époque, une petite construction romane dont il ne reste qu’un vestige: bénitier (ou fonds baptismaux) inséré dans un mur de l’ancienne sacristie.
Cruciforme à l’origine, l’église a subi des modifications vers 1850: la chapelle nord a été agrandie en perçant une arcade et en prolongeant le mur jusqu’aux fonds baptismaux. La tribune fut construite à cette même période.
Le RETABLE (XVIIIe siècle) s’appuie sur toute la surface du chevet.
Ceux qui l’ont édifié, sculpté, n’ont pas laissé de
signature. Quatre colonnes lisses à chapiteaux (feuilles d’acanthe) divisent le
retable en trois travées. La travée centrale contient une belle crucifixion (non
signée) accostée de chutes (tiges, fleurs, oriflammes) tenues par des putti
(têtes d’anges). Les travées latérales sont occupées par deux fausses niches à
cul de lampe (ouvragé). Les statues ont disparu ou n’ont jamais été posées. De
chaque côté, près des murs Nord et Sud, deux panneaux rectangulaires sont
couronnés de deux putti minuscules.
Le BAS-RELIEF de l'autel (voir ci-dessous) qui fait face aux fidèles, a été réalisé en terre cuite polychromée par l'atelier de céramique de l'abbaye sainte Scholastique (communauté de soeurs bénédictines) de Dourgne (Tarn).
L’ENTABLEMENT (partie supérieure du retable) est composé d’une frise à rinceaux (feuilles et fleurs s’enroulant), d’une corniche à ressauts portant dans sa partie centrale la Vierge de l’Assomption entourée de quatre anges sur un nuage. Un arceau de fleurs et de feuilles reposant sur les chapiteaux des colonnes centrales enveloppe la Vierge. Au-dessus des fausses niches, deux bouquets (ajourés) de feuilles et de fleurs, encadrent la Vierge.
LE SOUBASSEMENT décoré de quatre panneaux, sculptés de fleurs stylisées, entre les stylobates (socle qui supporte les colonnes) permet l’accès à la sacristie, par une porte ouvragée.
DECORATION DU CHŒUR ET DES CHAPELLES LATERALES. De beaux plâtres datant du Second Empire donnent un petit air de salon. Cette décoration est rare dans une église.
PEINTURES DU PLAFOND. Les frères LASSERAN, originaires du Gers, ont décorés l’église en 1932, en s’inspirant de la Renaissance Italienne.
Autour de l’Agneau et de deux anges, les évangélistes se font face (plafond du chœur)
Saint Jean (aigle) et saint Luc (taureau)
Saint Marc (lion) et saint Matthieu (ange)
Face à la croix entourée de deux cercles, Moïse et Jérémie, le Législateur et le Prophète. Face à l’ancre entourée de deux cercles, David et Elie, le Roi et le Prophète. (plafond de la Nef).
LES FRESQUES. (Nicolas GRESCHNI 1949).
Inspirées des icônes, représentant le baptême de Jésus sur le mur Nord ; la guérison de Naaman dans les eaux du Jourdain par le prophète Elisée sur le mur Est ; sur le mur Ouest, Dieu le Père portant en son sein Dieu le Fils, communique l’Esprit Saint (Eau vive). Sept jets coulent d’une petite vasque (symbole des 7 sacrements) dans une piscine où se baignent quatre enfants sous la surveillance de leur père et de leur mère (symbole de l’Eglise).
baptême de Jésus par Jean
guérison de Naaman par Elisée
Dieu le Père portant le Fils communique l'Esprit
L’entrée des fonds baptismaux est gardée à gauche par SAINT BERTRAND, et à droite par SAINT MICHEL-ARCHANGE. Près de l’Archange, le nom du peintre et de Monsieur le curé Jacques BORIES, curé de la paroisse (1949).